En 2011, le Maroc a été le premier pays africain à se doter d’une plateforme Open Data. Un ensemble de données réutilisables, provenant de différents ministères et organismes publics sont ainsi publiées sur le portail (www.data.gov.ma) depuis mars 2011.
Toutefois, note le rapport de la Cour des comptes, après des années de la mise en place de ce portail, le Maroc n’a pas suffisamment avancé dans le chantier de l’Open Data, comme en témoigne l’évolution de son classement à l’international en matière d’ouverture des données. Le Maroc a enregistré une régression significative sur l’indice Open Data Barometer, passant du 40ème rang en 2013 au 79ème rang en 2016.
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Pis encore, relève la même source, il n’existe pas au Maroc de document publié sur la politique ou stratégie dans le domaine de l’Open Data. De plus, aucun document ne spécifie les jeux de données à publier, les formats à utiliser ou les licences à appliquer.
Pour évaluer le degré d’ouverture des données publiques au Maroc, la Cour s’est basée sur l’analyse de la composante de l’indicateur international Open Data Barometer qui se rapporte à l’implémentation de l’Open Data.
Celui-ci mesure le degré d’ouverture des données à travers une palette de 15 catégories de données choisies pour leur importance. Parmi celles-ci, une seule catégorie de données a obtenu une note supérieure à 15/100. La Cour explique cette situation par le fait que les données sont en majorité publiées dans des formats ne favorisant pas leur réutilisation. Ces données sont généralement:
- Publiées dans des formats inexploitables par la machine;
- Publiées de manière ne permettant pas leur téléchargement en bloc;
- Publiées de manière discontinue dans le temps;
- Non publiées sous licence libre.