Pour leurs vacances, les Algériens préfèrent le Maroc à leur pays. Pour le plus grand malheur des autorités algériennes, qui ne font plus aucun mystère de leur préoccupation quant à la «fuite de capitaux en monnaie étrangère».
En guise d’explication à la «désaffection» des touristes algériens de leur pays, des cadres de la Direction du tourisme, cités par le site d’information «Tout sur l’Algérie», avancent «un manque criant de culture touristique».
«C’est tout un environnement propice au tourisme qu’il faudra réinventer en mettant en œuvre une stratégie bien claire et obéissant à des normes et standards éprouvés de par le monde», exhortent-ils.
L’afflux des touristes algériens vers le Maroc s’expliquerait donc par «par la présence d’une culture touristique» et d’un «environnement propice au tourisme».
Vu sous cet angle, cela relève de la vérité de la Palisse. Le Maroc a cultivé, au fil de sa civilisation multiséculaire, une réputation multiséculaire de terre d’hospitalité et de convivialité par excellence.
Mais ce n’est pas tout ! La stabilité dont jouit le royaume, -seul havre de paix à l’échelle de toute la région du Moyen-Orient et d’Afrique du nord (MENA)-, participe en effet de cet élan. Est-ce un hasard si le Maroc fait figure d’exception dans les «warnings» émis par les services occidentaux et encouragent les touristes de leurs pays à se rendre dans le royaume ? Sur ce registre, notons que l’Algérie, pour ne citer que ce pays miné par l’insécurité, est souvent déconseillée aux touristes étrangers.
Récapitulons: présence de culture touristique, d’hospitalité et de convivialité, entre autres valeurs chevillées corps et âme aux Marocains et, last not least, cette image de pays en mouvement perpétuel transformé, sous le règne du roi Mohammed VI, de chantier à ciel ouvert !, à la faveur d’un développement tout azimut.
L’infrastructure touristique dont bénéficie le Maroc aujourd’hui est digne de celles de pays ayant développé une grande tradition touristique telle l’Espagne. Les chiffres sont très éloquents. Agadir, pour ne parler que de ce bijou du sud marocain, a accueilli pas moins de 3000 touristes algériens depuis janvier 2016, soit "une hausse de près de 40% par rapport à l'année précédente".
Une hausse que les autorités de la capitale du Souss à fructifier davantage en projetant "l'ouverture d'une ligne aérienne entre Alger et Agadir qui fonctionnera toute l'année".
Alger peut continuer de cadenasser sa frontière terrestre, elle ne peut quand même pas hypothéquer le droit de ses citoyens à aller là où bon leur semble.