Si l’investissement va vers l’immobilier et le BTP, plutôt que vers l’industrie, il faudrait peut-être voir du côté de la fiscalité… Et pour cause, l’intérêt des investisseurs reste encore faible pour les branches dynamiques comme l’automobile ou encore l’aéronautique. C’est ce que rapporte le quotidien L’Economiste, dans son édition de ce lundi 22 mai.
Selon Jean-Pierre Chauffour, économiste et auteur principal à la Banque mondiale, cité par le journal: «dans ces questions d’incitations, il y a parfois un effet d’aubaine pour les investisseurs qui n’en demandent pas tant».
Pour l’heure, les investissements s’orientent davantage vers l’immobilier et le BTP alors que ce sont là deux secteurs peu créateurs d’emplois pérennes. La Banque mondiale affirme dans son récent Mémorandum économique 2017 que «même dans les filières les plus dynamiques, telles que l’automobile et l’aéronautique, la présence du capital local reste limitée et l’essentiel de la croissance est porté par des acteurs étrangers.
Autant dire que le développement d’une industrie locale forte ressort, donc, comme un véritable enjeu. Jean-Pierre Chaufour analyse cette situation en déclarant que «l’investissement direct étranger est source d’emplois, de transfert technologique, de valeur ajoutée, mais il est également une forme de dette dans la mesure où il s’accompagne nécessairement des rapatriements de dividendes futurs, dont la valeur actualisée peut dépasser, après quelques années, le montant de l’investissement initial. Il faut avoir conscience du fait que nous sommes avant tout dans un débat économique et que l’investisseur est dans une logique de profit et pas nécessairement de développement du pays d’accueil».