Ces derniers temps, le poulet se fait trop cher, selon Aujourd'hui le Maroc, dans son édition du 3 mai. Depuis la semaine dernière, les cours des marchés enregistrent des hausses spectaculaires. Nous sommes pourtant loin d'être en période de pic de consommation, pic atteint principalement lors de l'avènement du mois de ramadan, la célébration des fêtes ou encore le retour de pèlerinage.
A Casablanca, au marché de Ben Jdia, l'une des destinations phare des consommateurs casablancais, le prix du poulet de chair a ainsi atteint les 23 DH alors qu'il était à 20 DH deux jours auparavant. Le prix des coquelets se fixe, lui, autour de 21 DH. Le poulet Beldi se vend, quant à lui, à 60 DH le kilo. Et cette situation est identique au niveau de tous les marchés de la métropole. Pire, la flambée des prix se confirme aussi au niveau national. Le cours de l'œuf gros calibre, par exemple, a augmenté de 54% à la fin du mois de février.
Pourquoi? “La hausse des prix actuelle est une conséquence tout à fait normale après la crise sanitaire observée entre fin février et début mars. Il faut attendre en moyenne 2 mois et demi pour que la production reprenne en bonne et due forme”, explique Chawki Jirari, directeur général de la FISA. Et de souligner que, “s'il existe un marché transparent dans le monde, c'est bien celui du secteur avicole. On ne peut pas intervenir sur la hausse ou la baisse des prix”. En effet, cette période a connu la propagation au niveau mondial de la variante légère de la grippe aviaire “H9N2”. Ce virus faiblement pathogène n'avait pas touché le Maroc et, pourtant, l'incidencea été relativement conséquente, notamment pour les producteurs nationaux. “La propagande a eu un effet sur la psychologie des consommateurs. Bien qu'aucun cas viral n'ait été détecté au niveau national, les gens se sont éloignés de la consommation des volailles. Ceci a causé des pertes financières pour les éleveurs”, poursuit Mr. Jirari. Au cours de cette période, les prix ont donc baissé avant d'augmenter récemment, avec la reprise de la consommation. Le mois de mars a également connu une baisse du coût de la production de poussins. Leur période d'élevage varie entre 6 et 7 semaines, d'où la baisse de l'offre.
Cependant, la FISA se veut rassurante. Les cours reviendront à la normale au plus tard à la fin du mois de mai. Et, bonne nouvelle, la qualité de la volaille est optimale et le poids en vente oscille entre 2 et 3 kilos. Un objectif atteint grâce aux mesures sanitaires engagées par le département de tutelle.