Les zones rurales devraient bientôt être électrifiées en quasi totalité. Dans son édition du jour, L’Economiste rapporte qu’avec le programme d’électrification rural global (Perg) de 1996, 80% des villages ont été électrifiés en 15 ans. C’est l’équivalent de 1.000 villages par an pour un budget de 15 milliards de dirhams. Selon le journal, l’ONEE voulait même doubler ses ambitions mais cela supposait une rallonge budgétaire de 23 milliards de dirhams.
Le quotidien rappelle que selon le principe du Perg, le ménage s’acquitte d’une quote-part représentant 25% des 10.000 dirhams de frais de raccordement au réseau électrique par foyer étalée sur 7 ans. Cela ne représente pas plus de 40 dirhams par mois. C’est l’ONEE et les communes qui supportent le reste, soit une traite de 2.000 dirhams par ménage raccordé en une traite ou sur 4 ans à raison de 500 dirhams par tranche. En 2017, ce sont ainsi 11.425 foyers dans 498 villages qui ont été raccordés. Au total, 39.943 villages ont eu accès à l’énergie en 21 ans grâce à l’ONEE, soit l’équivalent de 2,11 millions de foyers.
Avec l’équipement des foyers en kits solaires individuels, le taux d’électrification via le Perg a atteint 99,53% à fin 2017, légèrement en deçà de l’objectif fixé par le contrat-programme signé entre l’Etat et l’ONEE, qui est de 99,63%. Ceci dit, les objectifs sont ambitieux puisque le Perg projette de raccorder 2.100 nouveaux villages, regroupant 52.470 foyers, en 2019 et culminer à un taux d’électrification de 99,93%.
L’électrification, comme le constate le journal, permet aux foyers ruraux de mettre en place de nouvelles habitudes comme le recours à l’électroménager ou la mécanisation des ateliers et de certaines activités (le pompage d’eau). D’ailleurs, l’électrification a permis la création de 193.440 activités génératrices de revenus dans l’agriculture et la petite industrie. Sans parler des 1.070 dispensaires et des 12.727 écoles qui ont pu en profiter.