Les représentants de AMIP, MIS et AMMG, associations représentant le secteur pharmaceutique, se sont réunis le 24 septembre à Casablanca afin d’exprimer leurs inquiétudes concernant le décret, recalculant les prix des médicaments et revoyant fortement à la baisse les tarifs de plusieurs références pharmaceutiques. Dans un communiqué diffusé ce jeudi et cosigné par les trois associations, ces dernières dénoncent la démarche unilatérale du ministère de la Santé et le danger d'une baisse des prix de certains médicaments.
Les industriels ont également tenu à rappeler les efforts consentis afin d’améliorer l’accessibilité aux médicaments et de contribuer à une meilleure santé du citoyen marocain. Ils signalent par ailleurs qu’un accord a déjà été conclu dans ce sens avec le ministère de la Santé le 11 juillet 2012, sans qu’aucune suite ne lui ait été donnée par le département de tutelle. Dans ce communiqué, les industriels critiquent les démarches unilatérales qui ont donné lieu au projet de décret relatif au mode de calcul des prix des médicaments. Ils insistent sur les impacts catastrophiques sur une industrie pharmaceutique marocaine bénéficiant d’une soixantaine d’années d’expérience et sur la mise en péril de l’indépendance thérapeutique et la sécurité sanitaire du pays. Pour les trois associations, la mise en application d’un tel projet induirait la disparition de plusieurs médicaments destinés aux couches sociales les moins bien loties et entraînerait également le gel des investissements dans le secteur.