Le Maroc a un potentiel non négligeable à saisir sur les marchés des pays du CCG (Conseil de coopération du Golfe) pour ses exportations halieutiques.
C’est en gros ce qui ressort de la dernière analyse de la Direction des études et des prévisions financières, relevant du ministère de l’Economie et des finances. Cette dernière s’est en effet intéressée à ce que pèsent les marchés de ces pays dans le domaine halieutique et le premier constat est qu’ils présentent des tendances de forte croissance de la consommation des produits de la mer que le Maroc ne saisit pas encore. En effet, selon la même analyse, le royaume est absent du marché du poisson frais dans ces pays, et n’a qu’une présence marginale en tant que fournisseur de conserves de poisson de cette région (part de 2% pour Les Emirats et de 1% pour l’Arabie Saoudite).
Pourtant, il semble que c’est le moment où jamais pour saisir les opportunités qui s’y présentent. La DEPF rappelle que l’Europe constitue actuellement, et de loin, le principal marché pour les exportations de produits de la mer marocains. «La diversification des débouchés de ces exportations halieutiques qui restent, actuellement, fortement concentrées sur le marché européen, est importante pour réduire la dépendance du Maroc à l’égard des marchés traditionnels», souligne le rapport d’analyse. Ceci est d’autant plus important que la demande européenne reste stable, alors que d’autres régions du globe, dont les pays du Golfe, présentent des tendances de forte croissance. La conquête de ces marchés par les exportateurs marocains est donc cruciale.
La même source ajoute que Les Emirats Arabes Unis sont un marché prometteur pour les exportateurs marocains de produits de la mer, notamment en ce qui concerne les crustacées et les mollusques. Cela s’explique, d’une part, par la forte demande interne émanant de la grande communauté d’expatriés et des touristes occidentaux, plus habitués aux attributs culinaires de ces produits (poulpe, calmar, seiche et crevettes), et d’autre part, par la possibilité de réexportation notamment vers les autres États membres du CCG.
Néanmoins, il faudrait que les producteurs nationaux gardent en tête que les pays du CCG sont des marchés qui privilégient la qualité et, dans une moindre mesure, le prix. «Si les industriels marocains veulent saisir les possibilités commerciales dans ce marché, ils devront faire des efforts de marketing du fait que les produits marocains sont encore relativement peu connus dans cette catégorie d’aliments», souligne l’étude.