Le PLF est passé presque comme une lettre à la poste en deuxième lecture à la Chambre des représentants. Le texte a, en effet, été définitivement adopté par la Chambre basse, 24 heures à peine après sa validation par celle des conseillers, indique le quotidien Les Inspirations Eco dans son édition du lundi 9 décembre. «Ce qui veut dire que rien n’a changé sur son contenu après les amendements apportés par la deuxième Chambre. Il reste désormais à passer l’examen de la Cour constitutionnelle qui devra attester de la conformité des dispositions de la Loi de finances 2025 aux articles de la Constitution. Et habituellement, c’est une simple formalité», lit-on.
Le gouvernement aura donc réussi son pari de faire adopter le budget 2025 par le Parlement bien avant le délai des 58 jours théoriquement nécessaires pour valider le texte. Et c’est tant mieux pour la bonne marche des institutions nationales qui réussissent ainsi à faire preuve de responsabilité et de bonne entente, à l’heure où des pays développés comme la France montrent que les choses ne sont pas si simples si gouvernement et Parlement tombent dans un dialogue de sourds.
C’est vendredi dernier que la Chambre des représentants a adopté à la majorité, dans le cadre d’une deuxième lecture, le PLF pour l’année budgétaire 2025. Le texte a été approuvé par 178 députés, tandis que 57 ont voté contre et qu’aucun député ne s’est abstenu.
Auparavant, à la Chambre des conseillers, le PLF avait obtenu l’approbation de 48 conseillers, 7 ayant voté contre et 9 s’étant abstenus. Chez les conseillers, le nombre total des amendements proposés s’est élevé à 231, dont 66 ont été acceptés, 55 rejetés et 110 retirés, soit un taux d’approbation de 28,5%, rappelle le quotidien.
«La plupart des amendements adoptés émanent d’ailleurs du patronat. Globalement, aussi bien chez ces conseillers qu’auparavant chez les représentants, le gouvernement a réagi favorablement à certains amendements. Il s’agit, par exemple, de l’exonération totale des pensions de retraite et des rentes viagères dans le cadre des régimes de retraite de base, à l’exception de celles relevant des régimes de retraite complémentaire, à compter du 1er janvier 2026», lit-on encore. À noter aussi, l’institution d’une réduction de 50% du montant de l’impôt dû sur les pensions et rentes viagères perçues dès 2025.
Par ailleurs, d’autres amendements ont été apportés, portant sur la soumission des gains provenant de jeux de hasard en ligne d’origine étrangère, payés par des entreprises étrangères, à l’impôt sur le revenu (IR), via une retenue à la source fixée à 30%. Il est question aussi de l’instauration d’une contribution de solidarité spécifique de 2%, qui sera également imposée aux personnes résidant au Maroc encaissant ces gains.