Entre inactivité et cumul d’impayés, les transporteurs touristiques peinent à voir le bout du tunnel. Selon Rachid Bouamara, président de la Fédération nationale du transport touristique (FNTT), la filière se trouve aujourd’hui dans un état critique, à cause de l'accumulation des dettes, les saisies de véhicules et le flou total qui règne quant à la reprise de cette activité, depuis le prolongement de la suspension les vols.
Interrogé à ce sujet par Le360, tout en soulignant les efforts fournis par les autorités dans la gestion de la crise et insistant sur le fait que la santé des Marocains demeurait une «priorité», Rachid Bouamara appelle néanmoins les autorités à intervenir pour sauver au plus vite les entreprises et les emplois de cette filière mise à mal par la crise.
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Selon lui, près de 85% des entreprises opérant dans le secteur sont des petites et moyennes entreprises, qui opèrent avec des agences de voyages et des touristes étrangers, et qui n'arrivent plus aujourd'hui à faire face aux effets des restrictions sanitaires.
S'il salue la décision du comité de veille économique sur le report des échéances des crédits que doivent ces professionnels du tourisme entre mars 2020 à juin 2021, le président de la FNTT regrette toutefois qu'un bon nombre d'entreprises n’ont pas pu bénéficier de cette mesure, et se sont retrouvés contraints de s'acquitter de pénalités de retard.