Le Maroc n’a pas tiré profit de sa stabilité pour attirer de nouveaux flux de touristes. C’est le constat que fait L’Economiste, dans son édition du 22 septembre. Le quotidien explique qu’au cours de la saison estivale, le royaume a enregistré une baisse de 28% des voyages à forfait. Le syndicat des entreprises du tour operating français (Seto) indique que la saison d’été a enregistré un redéploiement des flux touristiques de la rive sud du bassin méditerranéen vers des destinations européennes telles que la Grèce, le Portugal, l’Espagne…
Ainsi, les événements de ces derniers mois, soit les attentats en Turquie, en France, les tensions en Egypte, la guerre contre Daech en Libye, n’ont pas favorisé une reprise du secteur dans les pays du sud de la Méditerranée. C’est ce qui explique les fortes baisses enregistrées en Egypte (-62%), en Tunisie (-71%) ou en Turquie (-71%). Dans ce contexte, ce sont les destinations asiatiques qui se sont positionnées. Plusieurs pays ont gagné le gros lot au niveau du long-courrier. Parmi eux, figure l’Indonésie qui a enregistré une forte hausse de 35%. Elle est suivie de la Thaïlande (32%) et du Japon (20%).
Dans cette conjoncture peu favorable, les tour-opérateurs membres du Seto ont vu leur volume d’affaires tiré vers le bas. D’ailleurs, le prix moyen des forfaits long-courrier, entre le 1er mai et le 31 août, s’est monté à 1744 euros, en baisse de 4,8% par rapport à la même période de l’année dernière. Toutefois, la recette moyenne a augmenté de 1,6% à 974 euros. Au total, les tour-opérateurs membres du Seto ont fait voyager plus de 1,78 million de clients. Soit une baisse de 6,2% par rapport à la même période de l’année dernière.
