Jusqu’où ira la hausse des prix des viandes rouges? Dans son édition du jour, L’Economiste s’intéresse à cette flambée des prix qui «se situe en moyenne autour de 70 DH/kg/carcasse». Le journal évoque ainsi plusieurs raisons: la première est «le renchérissement des cours des céréales qui participent à hauteur de 80% à l’engraissement des animaux». L’augmentation du coût de l’énergie est également évoquée. Mais le plus important, comme le souligne le quotidien, est «la croissance soutenue de la demande, sous l’effet de l’amélioration du pouvoir d’achat, notamment dans le monde rural où les revenus sont de plus en plus élevés».
Dans ce contexte, en début de semaine, les prix à la carcasse variaient entre 62 et 72/DH/kg pour la viande bovine et se situaient aux alentours de 64 dirhams pour la viande ovine. A noter que Casablanca et Rabat se situent dans la partie haute de la fourchette avec un surcoût compris entre 1 et 2 dirhams, et ce dans un contexte de hausse de production (+19% en 2017), ce qui est totalement paradoxal. Cela explique la stagnation de la consommation par habitant de viandes rouges, qui ne dépasse pas la barre de 10 kg. L’effet prix est donc le principal frein à la progression de la consommation de viandes rouges. «Au niveau du détail, le prix carcasse passe à 75 dirhams pour le tout venant (tagine), à 90 dirhams pour la viande hachée et à 120 DH/kg pour le steak, voire plus chez certains bouchers de quartiers huppés».
Pour ce qui est de la production, elle est essentiellement issue des animaux laitiers qui proviennent des 300.000 éleveurs au niveau national. L’import des viandes bovines est prohibé, puisque l’Etat impose des droits de douane de 200%. «Seule la viande hachée destinée aux fast-foods bénéficie d'un droit d’importation réduit; celle destinée aux Forces armées royales est exonérée».
