L’entrée de Qatar Airways dans le capital de la Royal Air Maroc est imminente. Dans son édition du jour, L’Economiste rapporte que le compagnie aérienne qatarie «attend» que son homologue marocaine «se sent prête». Pour Akbar Al Baker, le PDG du groupe, qui s’est exprimé face aux médias marocains, l’intérêt est bel et bien là. Pour preuve, le patron de Qatar Airways se montre disposé à conclure ce deal puisqu’il se contentera de la participation qui conviendra à l’Etat marocain, participation qui ne pourra qu’être minoritaire.
Outre ce rapprochement capitalistique, les deux compagnies poursuivent la mise en œuvre de leur partenariat qui couvre plusieurs volets opérationnels et commerciaux. Il y a notamment un code-sharing qui a permis aux deux compagnies d’élargir leur rayon d’action à une cinquantaine de destinations de par le monde. Par ce biais, RAM s’ouvre sur le marché du Moyen Orient, de l’Australie et de l’Asie via Doha, alors que Qatar Airways profite des connexions directes vers l’Afrique de l’Ouest via Casablancais.
Par son rapprochement avec la RAM, le transporteur qatari va monter en régime avec des vols supplémentaires à destination de Casablanca et Marrakech. Un 4e vol hebdomadaire desservira, dès décembre, la ville de Marrakech. D’autres destinations (Fès et Agadir) devraient suivre.
La RAM qui, pour sa part, assure déjà, depuis une année, une liaison régulière Casablanca/Doha avec trois vols par semaine, compte ajouter une 4e fréquence à compter de décembre. Un 5e vol sera par ailleurs ajouté dans les six prochains mois.
Ceci dit, le patron de Qatar Airways estime qu’il faudra faire davantage sur la plateforme casablancaise pour «relever les capacités opérationnelles et le standing de services aux compagnies internationales». Il en va du développement d’un hub à vocation internationale.