Le Maroc vient de présenter officiellement sa contribution nationale pour lutter contre le changement climatique, lors d’une conférence tenue mardi dernier à Skhirat. Un engagement pris, déjà, au cours de la Conférence sur le changement climatique qui a eu lieu à Varsovie, en 2013. L’objectif principal? Maîtriser la hausse de la température à 2°.
Ainsi, Rabat entend donner l’exemple au niveau régional mais également international, en perspective du sommet de Paris, prévu en décembre prochain et au cours duquel de nombreux pays espèrent aboutir à un accord global. Et ça tient la route. En effet, en matière d’atténuation des gaz à effet de serre, le royaume est beaucoup plus ambitieux que les Etats-Unis, même si les émissions du Maroc sont relativement insignifiantes. Pour autant, selon la ministre de l’Ecologie Hakima El Haité, citée par le quotidien, «les pays industriels polluent, nous le subissons, mais nous devons nous aussi assumer nos responsabilités en optant pour un modèle de développement durable».
Le Maroc subit bel et bien les affres de l’industrialisation mondialisée. En Afrique, 500 millions d’hectares de terres ont été dégradés et plus de 1,2 milliard de personnes de par le monde sont touchées par des maladies liées au climat, notamment des maladies respiratoires. Pour endiguer ce fléau, Rabat a articulé sa contribution autour de 55 projets. Concrètement, le pays compte réduire son émission globale de gaz à effet de serre de 32% à l’horizon 2030. Un exploit qui nécessitera un investissement de 45 milliards de dollars, une contrainte financière que le royaume compte contourner grâce à l’appui international. Enfin, le pays compte aussi produire 42% de sa puissance électrique via les sources renouvelables.
