L’instauration prochaine du régime national de retraite unifié doit être savamment préparée. Dans son édition du jour, Les Inspirations ÉCO rapporte que le Conseil économique, social et environnemental (CESE) pense qu’il faut sérieusement se pencher, dès maintenant, sur ce projet, qui prévoit en 2025 d’intégrer environ 5 millions de personnes qui exercent un emploi et ne bénéficient d’aucune pension.
Il estime que «ce chantier se fixe un objectif ambitieux dont l’atteinte requiert de prendre une série de mesures préparatoires préalables qui sont indispensables pour réussir la réforme globale escomptée des régimes de retraite au Maroc». Il ajoute que «ces mesures, qui visent principalement à mettre en place un système de retraite équitable, équilibré, pérenne et résilient, en vue de capitaliser sur les acquis et préserver les droits et intérêts des générations futures».
Dans ce cadre, le CESE, comme le relève le quotidien, préconise cinq actions à engager pour cette réforme structurelle du système de retraite. «Il recommande de procéder, en concertation avec les partenaires socio-économiques et les autres acteurs concernés, à l’élaboration en urgence d’un échéancier précis et engageant pour les différentes parties, relatif à la mise en œuvre des étapes majeures de la réforme globale du système de retraite au Maroc», écrit le journal.
Autre recommandation: «Mettre à jour et parachever, en urgence, les études actuarielles et les réformes paramétriques visant à assurer la pérennité des régimes, en vue de faciliter la mise en place d’un système autour de deux pôles: public (CMR/RCAR…) et privé (CNSS/CMIR…)».
Il conseille aussi de «promulguer les textes juridiques et réglementaires nécessaires pour assurer la convergence des régimes de retraite, de procéder, selon le calendrier défini dans le cadre de la réforme globale, à l’instauration d’un régime national de retraite unifié, basé sur trois piliers que détaille le quotidien: «un régime obligatoire de base, géré en répartition, réunissant les actifs des secteurs public et privé et les non-salariés, unifiés sous un plafond de cotisation déterminé comme multiple du salaire minimum ; un régime complémentaire obligatoire contributif pour les revenus supérieurs au plafond et un régime individuel facultatif en capitalisation qui relèverait de l’assurance privée, à titre individuel ou collectif».
Le CESE, selon Les Inspirations ECO, préconise enfin «d’instaurer un «revenu minimum vieillesse» qui ne soit pas inférieur au seuil de pauvreté au bénéfice des personnes qui ne bénéficieront pas de pension de retraite dans le cadre de la réforme globale des régimes de retraite et du système de protection sociale en général».