Le remboursement des cotisations salariales, pour les assurés à la CNSS ne remplissant pas les conditions exigées par la loi pour prétendre à une pension de retraite, ne semble pas attirer grand monde. Dans son édition du mardi 16 août, L’Economiste assure que «la mesure n’a bénéficié qu’à 57.438 assurés sur 490.733 personnes». Il s’agit ainsi d’un montant décaissé d’à peine 246 millions de DH à fin janvier 2016, sur un total prévu de plus de 1 milliard. Il faut dire que pas moins de 3,86 millions d'inactifs étaient inscrits en 2015 (20% sont âgés de 60 ans et plus).
Les secteurs de la construction et de l'industrie constituent l'essentiel des dossiers déposés et remboursés. Si le secteur de la construction, connu pour le travail au noir et la sous-déclaration, compte trois dossiers sur dix, l'industrie pourvoit 20% des dossiers, pour 8% dans le commerce. Le journal constate que «même si les cotisations salariales remboursées sont revalorisées selon le taux de rendement des fonds de réserves techniques, les montants restent faibles: 75% des bénéficiaires ont perçu des montants inférieurs à 6.000 dirhams et seulement 6% ont encaissé plus de 10.000 DH».
La mesure est destinée aux assurés et leurs ayants droits qui ont atteint l'âge de départ à la retraite à partir de janvier 2000 et avaient jusqu’au 1er août pour déposer leurs dossiers. Ceux qui ont atteint l'âge de départ à la retraite après la date d'entrée en vigueur de cette mesure (1er août 2014) ont un délai de cinq ans pour récupérer leurs cotisations. A noter qu'aucun cumul de pensions n’est toléré.