L’importance économique des MRE est indéniable. Dans son édition du jour, L’Economiste souligne l’importance de notre diaspora et analyse sa force de frappe sur le plan économique. Avec 2,6 millions d’individus, cette population représente la moitié des touristes visitant le Maroc chaque année et constitue une manne financière non négligeable.
En 2016, les transferts financiers des MRE ont ainsi dépassé les 62,5 milliards de DH. Cette composante essentielle de la balance des paiements représente la seconde source de réserves en devises, après le tourisme. «Les fonds envoyés par les MRE pèsent deux fois les flux des investissements directs étrangers», constate L’Economiste. Leurs transferts ne se sont jamais effondrés, même au plus fort de la crise économique mondiale en 2008. Mieux, deux ans plus tard, les recettes des MRE sont reparties à la hausse. «Sans ce matelas, les comptes extérieurs seraient dans une situation intenable», estime le journal.
A tel point que la clientèle des MRE est devenue une cible privilégiée pour les banques de la place. Cette clientèle représente quelque 40% des dépôts à terme du secteur bancaire. Les Marocains du monde constituent ainsi un gros potentiel en termes de placements de produits bancaires et de crédit immobilier.
Les ⅔ des transferts de MRE proviennent de la France. L’Italie et l’Espagne arrivent respectivement en seconde et troisième positions. Les fonds en provenance des Emirats arabes unis commencent, pour leur part, à devenir conséquents.
L’Economiste souligne que les transferts de MRE jouent un rôle de «stabilisateur social». «Au moins un dirham sur deux est destiné à l’aide familiale». Inutile de dire que la diaspora marocaine représente l’une des plus importantes branches de la sécurité sociale au Maroc.