Les sociétés cotées ont pu contenir les violents effets de la pandémie. Dans son édition du 6 octobre, L’Economiste rapporte qu'elles se sont plutôt bien défendues, en dépit de la chute de 54% des bénéfices du marché à 7,2 milliards de dirhams. Le journal précise que, dans ce total, sont intégrés plusieurs éléments exceptionnels dont les contributions au Fonds de gestion de la pandémie, qui ont atteint 6 milliards de dirhams. Sans cela, la baisse de la masse bénéficiaire aurait été limitée à 29%, selon le quotidien qui relève cependant "des situations variées selon les secteurs". A commencer par l'immobilier dont les trois groupes ont cumulé une perte de 107 millions de dirhams. Seul Alliances parvient à dégager un bénéfice de 9,1 millions de dirhams, en forte baisse par rapport au premier semestre 2019.
L'Economiste évoque aussi le tourisme dont "les opérateurs avancent dans l'inconnu en l'absence de visibilité sur la réouverture des frontières". Il parle ainsi d'une perte de 68,7 millions de dirhams pour Risma au premier semestre, avant de s'attarder sur les secteurs du transport et de la distribution spécialisée. Tous deux perdent respectivement 47 et 2,6 millions de dirhams.
Le quotidien indique que les entreprises comme Maroc Telecom, LafargeHolcim et Ciments du Maroc ont imputé la totalité de la contribution au fonds Covid-19 (2,1 milliards de dirhams) dans les comptes du 1er semestre. Il remarque que les entreprises financières ont réalisé un profit de 2,8 milliards de dirhams à fin juin contre 6,8 milliards de dirhams à la même période l'année dernière. Outre les dons au fonds Covid-19, elles ont dû provisionner massivement face à la dégradation du risque de crédit. Dans ce sillage, "les bénéfices des compagnies d'assurances ont décroché de 71% à 266 millions de dirhams" en raison de "la montée des impayés dans le secteur, la contre-performance des marchés financiers au 1er semestre et la décision de plusieurs émetteurs de reporter, réduire ou geler les versements de dividendes".
Au niveau de l'activité, L’Economiste note que les sociétés cotées ont limité la baisse de leurs revenus à 5% à 113,2 milliards de dirhams.