La CNSS joue sa survie financière. Dans son édition du jour, L’Economiste assure que la Caisse prépare une étude sur les scénarios à mettre en place pour le régime de retraites, qui a subi 14 réformes depuis sa mise en place en 1961. Mais, cette fois-ci, il y a urgence puisque le premier déficit est attendu en 2024. Si rien n’est fait, les réserves ne tiendront plus au-delà de 2040. Des mesures comme la hausse de la pension minimale à 1.500 DH, pour l’aligner sur le système du secteur public, sont plus que nécessaires. Il faudra aussi augmenter le taux de cotisation de 11,89 à 13,61%.
Une réforme paramétrique est la solution idoine. Elle permettra de revoir la durée de carrière déclarée, le taux de pension, le plafond du salaire soumis à cotisation, le mécanisme de revalorisation, l'âge de départ à la retraite ainsi que le taux de rémunération des réserves techniques.
Le journal note que «le régime, qui sert des pensions dont le niveau est relativement faible, a un taux de rendement implicite (TRI) jugé élevé (9,7%)». D’ailleurs, L’Economiste constate que le TRI, qui évalue la tarification des engagements, dépasse même le taux de rendement financier des réserves techniques (4%). «Si le régime des pensions CNSS sous-tarifie le coût des prestations, le système est très généreux pour les faibles carrières puisque le taux de rendement implicite est de 16,36% pour les personnes qui ont travaillé 10,4 ans et de 3% pour celles qui comptent 40 ans de carrière».
A l’inverse, les conditions d'ouverture des droits sont jugées favorables. Le taux de pension est de 50% après 10,4 ans de carrière (3.240 jours) et un taux plein (70%) est accordé après 24,4 ans de carrière. Mieux, la durée moyenne de service de la pension s'est améliorée avec l'augmentation de l'espérance de vie à la naissance. Elle a pris 5 ans durant les 20 dernières années, passant de 10,35 ans en 1995 à 15,44 ans en 2014.