Il faut bien un coupable pour endosser la responsabilité des infrastructures qui n’ont pas tenu lors des récentes inondations. Aziz Rabbah, le ministre de l’Equipement, du transport et de la logistique, désigne les normes techniques des ponts qui n'ont pas été dimensionné pour recevoir les volumes exceptionnels qui ont mené à la récente catastrophe. C’est le sujet que traite le quotidien Les Eco dans son édition du lundi 8 décembre.
Le journal économique revient sur l’intervention d’Aziz Rebbah devant le Parlement, mais également lors de son déplacement à Tahanaout dans la province d’Al Haouz. "Il y a nécessité à revoir la structure technique de plusieurs ponts et d’entreprendre les opérations de réhabilitation des tronçons routiers par de nouvelles techniques modernes", a dit le ministre, en substance. Au total, "pas moins de 500 ponts ont été submergés par les eaux des crues, dont la majorité dans la région du sud". Et de rappeler que : "le Maroc dispose de 43.000 km de routes goudronnées, dont 18.000 km sont en-deçà des normes moyennes". De plus, sur les 7500 ponts, un millier sont à revoir. C’est dire que la tâche est immense pour le département en charge de l’Equipement.
En attendant de concevoir ces nouveaux ouvrages, il convient de rouvrir les routes à la circulation. Pour ce faire, un budget initial de 65 millions de dirhams est nécessaire, rien que pour offrir des solutions temporaires. Et pour la réhabilitation, Les Eco rappelle l’estimation du ministre qui chiffre à un milliard de dirhams, l’investissement nécessaire pour une réhabilitation d’urgence. Mais ce ne sera pas suffisant, estime notre confrère, prenant en "comparaison les inondations de 2009/2010, qui avaient alors frappé les provinces du Gharb et du Nord". "3,9 milliards de dirhams avaient alors été injectés dans la reconstruction", rappelle Aziz Rabbah. C’est dire qu’entre la remise aux normes techniques et la reconstruction, l’Etat devra débourser plusieurs milliards de dirhams.