L’Agence nationale des ports (ANP) a lancé une consultation pour la réalisation d’une étude de faisabilité technique portant sur la mise à niveau du port de Tan Tan, en vue d’accompagner le développement de la filière de l’hydrogène vert.
L’étude intervient à l’issue de la publication de l’offre Maroc en matière d’hydrogène vert. Elle examinera les configurations d’aménagement possibles en extension du site actuel du port de Tan Tan, souligne l’autorité portuaire dans un document accompagnant l’appel d’offres.
Ce projet de mise à niveau et d’extension a pour objectif de répondre aux besoins des projets d’investissement pour la production d’hydrogène vert et de ses produits dérivés, dans la région de Guelmim Oued Noun dans un premier temps, et les autres régions par la suite.
Le Maroc a lancé un vaste chantier visant la création d’un écosystème industriel autour des molécules vertes, notamment l’hydrogène vert et ses principaux dérivés tels que l’ammoniac et le méthanol.
Le Maroc est qualifié parmi les pays offrant un coût moyen actualisé de développement de l’hydrogène (LCOH) le plus faible au monde.
Lire aussi : Hydrogène vert: un premier bilan d’étape, 40 demandes de projets sur la table du gouvernement
L’étude de l’ANP devra ainsi évaluer la faisabilité d’export de l’hydrogène vert et de ses dérivés, à savoir l’ammoniac, le méthanol, à travers le site du port de Tan-Tan, aussi bien sur le volet sécuritaire (sécurité nautique et industrielle) que technique, spatial et infrastructurel.
Il s’agit également d’élaborer le plan de masse du port intégrant les mises à niveau, les aménagements prévisionnels et les extensions requises pour le traitement du trafic de l’hydrogène vert et ses dérivés, ainsi que le trafic des produits relevant du développement de la chaîne de production (terminal dédié aux produits de la filière, etc).
Pour rappel, la commune de Chbika (province de Tan Tan) va accueillir un premier projet d’hydrogène vert (1 gigawatt) lancé à l’initiative de TE H2, joint-venture entre Total Energies et le Groupe EREN, avec ses partenaires Copenhagen Infrastructure Partners (CIP) et AP Moller Capital. Un contrat préliminaire de réservation foncière pour ce projet a été signé le lundi 28 octobre à Rabat, en marge de la visite d’Etat du président français Emmanuel Macron.