Selon les dernières données rapportées par le ministère de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, le cumul pluviométrique moyen national a atteint au 16 avril 2018, 367,7 mm, soit une hausse de 16% par rapport à la normale (316,7 mm). Au démarrage de la période des semis, ce déficit était de 61%.
La réserve des barrages à usage agricole s’est également nettement améliorée par rapport au démarrage de la campagne, se situant à 8,88 milliards de m3, soit un taux de remplissage de 67% contre 54%, à la même période de la campagne précédente. Ces conditions ont un impact bénéfique sur l’ensemble du secteur agricole, aussi bien pour la production végétale que pour la production animale.
Par ailleurs, les précipitations ont contribué à la hausse des retenues des principaux barrages nationaux qui ont atteint, plus de 10,3 milliards de m3, soit un taux de remplissage de 68,3%, selon les dernières données du secrétariat d'Etat chargé de l'Eau.
Ce niveau est supérieur à la même période de l'année 2017, durant laquelle les retenues se sont élevées à environ 8,5 milliards de m3, soit un taux de remplissage de 56,2%. Le barrage Al Wahda (province de Ouezzane) a atteint un taux de remplissage de 94,7% durant cette période, contre 58,9% en glissement annuel (3,3 milliards de m3 contre 2 milliards de m3).
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Pour ce qui est du barrage Idriss 1er (province de Fès), il a enregistré un volume de 1,02 milliard de m3 (90,7%) contre 676,7 millions de m3 (59,9%), tandis que celui de Sidi Mohamed Ben Abdellah a enregistré 956,5 millions de m3 (98,1%).
La retenue du barrage Ahmed El Hansali (province de Béni Mellal) présente un volume de 699,4 millions de m3 (96,6%), et celle de Oued El Makhazine (province de Larache) affiche 672,9 millions de m3 (100%).
En se basant sur les données de la pluviométrie et la situation du couvert végétal arrêtées au mois de mars, Bank Al Maghrib table sur une production céréalière proche de 80 millions de quintaux et sur une hausse de 2,3% de la valeur ajoutée agricole.
Dans la région Rabat-Salé-Kénitra, connue par sa vocation agricole, les précipitations enregistrées dernièrement ont porté le cumul pluviométrique moyen à 433 mm, contre 380 mm l'année précédente. La bonne répartition des pluies dans le temps et dans l'espace depuis le début du mois de décembre 2017 a eu un impact très positif sur le secteur agricole dans cette région.
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Cet impact a été ressenti, notamment, en matière de développement du couvert végétatif des cultures d'automne, d’accélération de la cadence d’installation des cultures de printemps, d'amélioration du développement des arbres fruitiers et du couvert végétal des parcours, ainsi que l'amélioration du taux de remplissage des barrages à usage agricole et du niveau des nappes phréatiques.
Rassurant sur la "bonne évolution" de la campagne agricole et le "bon état" phytosanitaire des cultures, le ministère de l'Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts a relevé que le développement végétatif des céréales d'automne est au stade avancé de montaison et que les cultures de légumineuses alimentaires sont au stade de ramification.
Grâce aux températures favorables et aux bonnes conditions pluviométriques qui ont permis une évolution positive du couvert végétal au niveau des parcours, le ministère note que l’abondance de l’offre fourragère a permis une baisse des prix des aliments et des prix rémunérateurs pour les éleveurs.
Quant aux cultures d’automne, ces dernières ont connu une importante dynamique grâce aux dernières précipitations. Sur une surface de sol travaillée de 4,93 millions d'hectares, la superficie emblavée totalise 4,68 millions d'hectares dont 10% en irrigué dominés par les céréales à 88%, suivis des fourrages (8%) et des légumineuses (4%), souligne la même source.
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Afin de garantir la réussite de la campagne agricole en cours, à l’image des précédentes campagnes, et pour promouvoir la dynamique positive engendrée par le Plan Maroc Vert à l’horizon 2020, le ministère a pris une série de mesures.
Il s'agit notamment de la planification d'une superficie de 594.000 hectares pour l'irrigation au niveau des grands périmètres; de la mise en œuvre du Programme national pour l'économie d’eau d'irrigation (PNEEI) à travers l’équipement des exploitations en système de goutte-à-goutte sur 50.000 hectares supplémentaires, pour atteindre 420 hectares, soit 76% du programme; en plus de l’achèvement des travaux de modernisation du réseau d'irrigation pour la reconversion collective en irrigation localisée sur une superficie de 60.000 hectares, soit 55% du programme global.
Ces mesures portent également sur des opérations de planification et de suivi de l’allocation des quotas d’eau d’irrigation (3,22 milliards de m3) dans le but d’assurer le démarrage des plantations de céréales et des cultures sucrières et de garantir les besoins en eau pour l’arboriculture fruitière, à travers notamment la rationalisation des quotas dans les régions de Melouya, Tafilalet et Issen qui souffrent déjà de déficit en eau.
En ce qui concerne le marché des engrais, le ministère prévoit son approvisionnement avec plus de 500.000 tonnes, relavant que la cartographie des sols liée à la rationalisation de l'utilisation des engrais sera complétée, afin de couvrir les 1,6 million d'hectares restants.