Un sondage effectué, avec l’aide du cabinet spécialisé Yougov, par le portail de l’emploi Bayt.com, spécialisé dans le recrutement, révèle que 53% des travailleurs ne sont pas satisfaits de leur rémunération, et ce aussi bien dans le public que dans le privé. L’information est relayée par le journal Akhbar Al Yaoum dans les pages intérieures de son édition du 29 mai courant. Loin de voir l’avenir en rose, 64% des actifs pensent que le coût de la vie augmentera en 2015 sans que, selon 42% d’entre eux, les salaires suivent.
Pour 84% des travailleurs, le coût de la vie a augmenté en raison de la hausse des prix des produits alimentaires et des tarifs de l’eau et de l’électricité. Près de la moitié de la population active craint ainsi de ne pouvoir épargner en 2015.
Les bonifications se font raresPour ce qui est des salaires, 58% des personnes sondées avouent ne percevoir que le salaire de base, sans bonifications, commissions ou quelque autre avantage que ce soit. Les plus vernies, soit 19% d’entre elles, reçoivent des tenues de travail ou des commissions. Le pourcentage des personnes se disant moyennement satisfaites de leur salaire se monte néanmoins à 45%. Concernant la parité homme-femme, 66% de l’échantillon sondé estime qu’il existe, à ce niveau, une certaine équité.
Perspectives incertainesSur le plan de la région MENA, l’étude montre que 46% des personnes travaillant dans les pays arabes, notamment dans les pays du Golfe, jugent leur situation financière meilleure que celle de leurs compatriotes. Cette proportion est très forte dans les pays du Golfe (51%), ainsi qu’en Afrique du Nord (37%).
Reste qu’il règne un certain découragement, 54% des personnes interrogées affirmant vouloir chercher une meilleure situation en 2015 dans leur domaine d’expertise, tout en se montrant pessimistes. Les avis sont d’ailleurs disparates quant aux perspectives d’avenir. Au moment où certains pensent que les salaires vont augmenter en raison de l’inflation, d’autres pensent qu’ils auront à faire les frais de la crise économique. Enfin, 28% des sondés pensent qu’il existe un manque de compétences dans leur pays, notamment dans le Sultanat d’Oman (40%) et en Arabie Saoudite (39%).
Les réalités du marché du travail sont pour le moins contrastées. Mais cette étude aura eu le mérite de dégager des tendances aptes à servir aux décideurs.