Les créanciers dans l’affaire de l’emprunt obligataire de 800 millions de DH contracté par Samir mais non enregistré dans ses comptes sont désormais connus. Dans son édition du jour, L’Economiste révèle qu’il s’agit de Wafa Assurance, Axa, Saham, Al Barid Bank, RCAR (régime de retraite), la Caisse de dépôt et de gestion (CDG) et cinq Fonds commun de placement.
Or l’emprunt est arrivé à échéance le 31 décembre 2015, soit plus d’une année de retard. Si le groupe Attijariwafa bank a attesté avoir agi en tant que «centralisateur de l’opération» et ne détient aucune créance en propre sur le raffineur, ses filiales, elles, le sont directement car Wafa Assurance est détentrice d’un certain nombre d’obligations et Attijari Finances Corp a fait partie des conseillers financiers de l’opération aux côtés de CDG Capital et la Banque centrale populaire. De plus, Attijariwafa bank fait partie des quatre banques dépositaires des 8.000 obligations qui sont aujourd’hui au cœur de la procédure judiciaire.
N’ayant constaté ni remboursement de capital ni paiement d’intérêts, les 11 souscripteurs ont procédé à des déclarations de créances auprès du liquidateur. Il s’agit, pour la première fois, d’une déclaration commune portant à la fois sur le capital souscrit de 800 millions de DH et sur les 59,2 millions de DH d’intérêts.
En second lieu, les créanciers s’y sont pris individuellement. Cela a notamment été le cas de Saham Assurance (171,5 millions de DH de créances), du RCAR (159 millions de DH), de Wafa Assurance (106 millions de DH). Or «l’origine» de cette créance est contestée par l’administration des Douanes. Aujourd’hui, les opérateurs du marché de la dette privée retiennent leur souffle au même titre que le régulateur du marché de capitaux. Verdict le 3 avril 2017.