Le feuilleton Samir continue. Alors que l’identité de l’acquéreur de la raffinerie de Mohammedia sera enfin révélée le 24 avril prochain, une dizaine d’opérateurs internationaux se sont déjà positionnés sur l’offre. Pour rappel, le syndic Mohamed El Krimi, chargé de trouver un repreneur à la Samir, a exigé le montant mirobolant de 3 milliards de dirhams. Une somme jugée très élevée pour l'un des soumissionnaires qui remet en cause la viabilité de la rentabilisation d’un tel investissement, rapporte le magazine TelQuel, dans son édition du 14 au 20 avril.«Nous ne savons pas trop qui sont ces groupes prêts à débourser entre 2 et 2,5 milliards de dollars pour racheter la Samir. Ces montants renvoient à l’évaluation des actifs effectuée par les experts nommés par le syndic (qui ne sont pas des experts du secteur) et non à une évaluation basée sur la performance économique de la Samir», a ainsi affirmé ce soumissionnaire, cité par l'hebdomadaire.
TelQuel rapporte également que, parmi les riches investisseurs intéressés par ce deal, figurent Anglo Energy et l’Italien Mazzanti. Selon une source du magazine, un investisseur chinois aurait également affiché son intérêt pour la raffinerie.
Il faut noter, par ailleurs, que les créanciers de la firme auraient également présenté des offres. Glencore et Carlyle ont proposé, chacun de son côté, une offre tout en combinant l’apurement de la dette et de l’argent cash. Le groupe énergétique espagnol, Compagnia Espanola de Petroleos (CEPSA), est «fortement intéressé par l’appel à manifestation, mais n’aurait pas encore formulé d’offre», précise le magazine. CEPSA figure parmi les principaux fournisseurs d’Afriquia SDMC et dispose d’une base au Maroc à travers CEPSA Maghreb.