La liquidation judiciaire de la Samir n’a pas fini de livrer ses secrets. Dans son édition du jour, L’Economiste rapporte ainsi que l’audience du 3 avril 2017 devrait aborder la question de l’emprunt obligataire de 800 millions de DH émis par la compagnie de raffinage. L’échéance de cet emprunt, souscrit fin 2008 par six établissements financiers, a expiré le 31 décembre 2015.
Les six créanciers, soit la CDG Capital, la Banque centrale populaire, Attijariwafa Bank, la BMCE, Crédit du Maroc et la Caisse de dépôt et de gestion, ont fait leur déclaration de créance comme l’exige le Livre V du code de commerce sur les difficultés d’entreprises et doivent aujourd’hui faire face à la Douane, en sa qualité à la fois de créancier et de contrôleur de la liquidation judiciaire contestant la déclaration de cette créance. De quoi inquiéter les investisseurs, cette affaire risquant de faire jurisprudence et de «remettre en question le bien-fondé de la créance obligataire» détenue sur la Samir, souligne le journal.
Outre l’administration des Douanes, le syndic judiciaire émet aussi des réserves sur la créance. Pour lui, l’emprunt obligataire n’est pas inscrit dans les livres comptables de la compagnie.