Aziz Rabbah, ministre de l’Equipement et du transport, aura finalement eu gain de cause. La famille Sefroui ne sera plus le maître incontesté du ghassoul au Maroc. La presse quotidienne, à paraître ce jeudi 24 octobre, aborde ce sujet qui a fait couler beaucoup d’encre. Ainsi, sur les colonnes d’Al Massae, on apprend que le ministère de l’Equipement vient de prendre une décision de taille en annonçant sa volonté d’ouvrir ce secteur à la concurrence.
De nouveaux entrants auront donc la possibilité d’exploiter des gisements du ghassoul. Selon toujours le quotidien, une commission intergouvernementale, composée de plusieurs départements notamment ceux du commerce, de l’énergie et des mines, a été mise en place pour étudier la libéralisation de ce marché et veiller à ce que l'ouverture de ce secteur se déroule dans les meilleures conditions possibles. Akhbar Al Yaoum annonce, pour sa part, qu’il est désormais possible aujourd’hui pour les candidats intéressés de retirer les dossiers auprès du ministère de l’Equipement. Ils ont jusqu’à fin novembre prochain pour exprimer leurs intérêts. Les appels d’offres seront, quant à eux, lancés en janvier 2014, fait savoir le journal.Fin d’un monopoleAvec cette décision du ministère de l'Equipement, c’est un demi-siècle de monopole qui s’effrite pour la famille Sefrioui. Pour la petite histoire, cette famille détient et exploite depuis un demi-siècle l’unique gisement du ghassoul au Maroc et dans le monde : la mine de Tamdafelt située dans la commune rurale de Lksabi. Le nom des Sefroui a été toujours associé à cette ressource naturelle, utilisée telle quelle par les femmes ou déclinée dans certains produits cosmétiques, que ce soit au Maroc ou à l’étranger. Une chose est sûre : le ghassoul attise de plus en plus les convoitises. Selon les chiffres disponibles, la famille Sefrioui, loue cette mine appartenant aux Domaines a à peine 1, 7 millions de dhs l’année. Un montant dérisoire face à la richesse du gisement et de son exploitation.