Le séisme d’Al Haouz aura-t-il des conséquences sur les compagnies d’assurances? Robert Mazzuoli, directeur du groupe d’assurance Europe, Moyen-Orient et Afrique (EMOA) de Fitch Ratings, a répondu à cette question au cours de la 65e édition des Rendez-Vous de septembre (RVS), à Monaco, qui réunit l’ensemble des plus importantes compagnies d’assurance et de réassurance.
Selon La Vie Éco qui relaie sa déclaration à propos de l’impact potentiel du récent tremblement de terre sur le secteur de l’assurance, «nous n’en sommes qu’au tout début, il est donc assez difficile de donner des chiffres précis. Cet évènement constitue un désastre majeur pour l’humanité, mais il est peu probable qu’il devienne un évènement majeur pour le secteur de l’assurance et de la réassurance».
Au cours de son intervention, Robert Mazzuoli a comparé les pertes probables qui découleront de cet évènement tragique au tremblement de terre dévastateur qui a frappé la Turquie l’an dernier.
«Quand on repense à ce qu’il s’est passé en Turquie, nous avons subi des pertes économiques de l’ordre de plusieurs milliards de dollars. Il y a aussi eu cette deuxième perte assurée d’un milliard de dollars», a-t-il précisé.
Selon le directeur du groupe d’assurance Europe, Moyen-Orient et Afrique de Fitch Ratings, «la couverture d’assurance était déjà très faible là-bas, et en comparaison, je m’attends à ce que le Maroc soit encore plus bas».
Le Maroc dispose certes, selon cet expert, d’un système d’assurance sociale prévu en cas de catastrophe, mais celui-ci offre aux ménages et aux organisations un faible niveau de couverture, garanti par un programme que soutient la Banque mondiale.
Pour Robert Mazzuoli, il ne s’agit là que «d’une indemnisation de base», bien que celle-ci couvre près d’un million de personnes contre d’éventuels dommages corporels en cas de survenue d’une catastrophe.
Dans le passé, a-t-il expliqué, son capital maximum disponible pour les assurés n’était que de 100 millions de dollars par an. Mais ce fonds devrait en fait, assure-t-il, reverser une somme qu’il évalue à environ 600 millions de dollars, en cas de survenue d’un autre séisme.