La Coopérative nationale d’entreprises de transport de marchandises du Sénégal (CNETM) a bénéficié d’un projet d’acquisition de 3000 gros porteurs grâce au soutien de l’Etat pour un montant de 250 milliards de Fcfa.
Les véhicules de gamme Sinotruck seront livrés par le constructeur marocain Riad Motors qui a signé un protocole d’accord avec la CNETM et l’Etat du Sénégal.
D’après Thierno Diouf, secrétaire général de la CNETM, la phase pilote permettra l’acquisition de 1600 véhicules pour la période 2016-2018 pour un montant de 120 milliards de Fcfa.
Pour la seconde phase allant de 2018 à 2020, 1400 véhicules seront livrés pour un montant de 107 milliards de Fcfa. Selon Diouf, le programme prévoit l’installation d’une usine de montage de camions, la mise en place de huit points de services après-vente qui seront renforcés par des unités mobiles équipées en matériel et outillage pour des opérations hors zone.
Par ailleurs, «dans ce projet, nous avons prévu un renforcement des capacités par la formation des acteurs transporteurs, conducteurs, ouvriers et des différents segments des métiers de l’automobile», explique Thierno Diouf.
Le président Macky Sall présidera la cérémonie de remise des clés des premiers lots de camions ce samedi 6 février au Grand Théâtre de Dakar.
Riad Motors avait déjà dévoilé un échantillon de 200 camions financé à hauteur de 10 milliards de Fcfa par la Bank of Africa (BOA) et 5 milliards de Fcfa par la Banque nationale de développement économique (BNDE) lors de la dernière visite au Sénégal, en mai 2015, du roi Mohamed VI. Le souverain et le président Macky Sall s’étaient rendus à Diamniadio (département de Rufisque) pour visiter l’usine de Riad Motors.
Pour le renouvellement, une commission a été mise en place pour définir les critères d’attribution. Cette dernière ne sera pas impersonnelle, rassure Thierno Diouf. Tout transporteur qui remplit les critères préétablis, renseigne-t-il, va rendre son camion. En même temps, il bénéficiera d’une prime à la casse et d’un camion neuf qu’il doit payer sur 7 ans, c’est-à-dire 72 mois.
Les responsables du ministère des Transports ne veulent «plus voir des véhicules âgés de 25 ans qui roulent encore au Sénégal». Même si le renouvellement des 29000 véhicules concernés se fera «graduellement».