Situation financière dans le vert pour les collectivités territoriales

Dr

Revue de presseKiosque360. Les collectivités territoriales ont dégagé, en 2018, un excédent budgétaire de 5,9 milliards de dirhams. Sauf qu’elles investissent peu: à peine 16,4 milliards de dirhams sur un budget de 36,9 milliards de dirhams.

Le 06/03/2019 à 22h15

Paradoxalement, les collectivités territoriales sont en situation d’excédent chronique en dépit de nombreux besoins. Dans son édition du jour, L’Economiste soutient qu’elles «ont du mal à investir leurs budgets», avec à peine 16,4 milliards de dirhams engagés en 2018 sur une enveloppe de 36,9 milliards de dirhams disponibles. Ce qui ne représente même pas la moitié. Pour le journal, les collectivités manquent «d'expertise dans l'ingénierie de projets». Il conseille «l'amélioration des conditions de rémunération pour attirer des compétences et rivaliser avec le secteur privé».

Ceci dit, même s’il reste faible, l’investissement augmente de 5,4% en 2018, en partie en raison de «l’accroissement de la contribution dans les programmes nationaux (7,1%): l’électrification rurale, l’eau potable ainsi que le programme national de routes rurales». A cela s’ajoutent les participations dans le financement des projets intégrés, les constructions de gares routières, la réalisation des souks hebdomadaires, ainsi que des travaux d’aménagement et construction. Sans oublier le budget de 10,9 milliards de dirhams dédié aux travaux neufs et grosses réparations, qui «n’a été que partiellement consommé, soit à 30%».

Outre l’investissement, les charges de personnels est le second poste qui absorbe les recettes des collectivités, lui aussi en légère baisse de 0,6%. Ce qui n’est pas le cas des autres charges qui, d’une manière globale, se sont appréciées de 3,8%. En face, les recettes ont fait mieux, progressant de 7,2%. D’où un excédent (5,9 milliards de dirhams) plus important que celui dégagé en 2017 (4,5 milliards de dirhams).Selon L’Economiste, «cet excédent ainsi que les recettes d’emprunts dégagés ont permis le remboursement du principal de la dette pour 1,3 milliard de dirhams. Le reste a alimenté les fonds disponibles qui se sont établis à 39,6 milliards de dirhams». Le journal constate toutefois la part importante des transferts (65% des ressources) qui ne permettent pas d’atteindre les objectifs de la régionalisation. «L’idéal aurait été que les recettes fiscales ou propres soient la principale source de financement».

Le quotidien assure que «la TVA des collectivités locales représente 45,6% des recettes». Recettes qui bénéficient également de 4% des recettes de l’IS et de l’IR, ainsi que d’une part du produit de la taxe sur les contrats d’assurance. «Les ressources gérées par l’Etat pour leur compte, taxe des services communaux, taxe professionnelle et taxe d’habitation, ont atteint 6,9 milliards de dirhams alors que celles gérées par les collectivités sont à 7,6 milliards de dirhams».

Par Rachid Al Arbi
Le 06/03/2019 à 22h15