Les résultats semestriels de la SENP, la filiale du groupe Ynna, n’ont rien de reluisant. Son chiffre d’affaires à la clôture de cette période est en baisse de 17,1% à 328,2 millions de DH, suite au repli de son activité de 15%.
Selon la société, son niveau de production a été «fortement pénalisé par la pression à la hausse sur les prix d’éthylène, due à plusieurs cas de forces majeures, survenus chez les fournisseurs européens et occasionnant des difficultés d’approvisionnement sur le marché international».
Dans ce contexte, l’excédent brut d’exploitation, davantage affecté, affiche un recul de 58% à 5,5 millions de DH durant le premier semestre. Ce recul s'explique par «la non répercussion du renchérissement du coût de l’éthylène sur le prix de vente des produits, dans un contexte de persistance de la concurrence déloyale par les importations dumping en provenance des producteurs européens et mexicaines en PVC», explique la SNEP.
La société, qui a bénéficié pendant longtemps de mesures de protection, fait face à des importations massives du polychlorure de vinyle (PVC). Un produit qui provient d’Europe, mais également du Mexique, de la Turquie, du Brésil, de l’Inde, de la Chine, de l’Australie et de l’Argentine.
D’ailleurs, les pays de l’Union européenne sont devenus cette année premiers fournisseurs du Maroc en PVC. Un goulot d’étranglement que la SNEP tente de déjouer à travers sa demande d’enquête antidumping sur les importations.
Dans ce sillage, le résultat de l'enterprise ressort négatif à moins de 33,3 millions de DH, impacté également par «la constatation de provisions sur titres auto-détenus pour 10,8 millions de DH et par l’absence de remontée de dividendes de la filiale Dimatit», explique le management de la SNEP.