C’est sans nul doute le sujet phare qui a suscité une véritable levée de bouclier lors des différentes étapes d’adoption de la loi de finances 2019. Et si les industriels concernés nourrissaient l’espoir d’échapper à une augmentation des taxes qu’ils supportent, ils devront mettre la main à la poche dès l’année prochaine.
Dans son édition du lundi 24 décembre, l’Economiste rapporte en effet que le gouvernement est finalement parvenu à faire passer son augmentation de la TIC (Taxe intérieure de consommation) appliquée sur les sodas sucrés. En revanche, l’augmentation de la TVA défendue par l’exécutif n’a finalement pas été retenue.
Ainsi, le nouveau barème qui sera appliqué dès le 1er janvier prochain prévoit une grille de taxation à la TIC qui va de 15 dirhams (au lieu de 10) l’hectolitre jusqu’à 600 dirhams (au lieu de 500). Pour les industriels, écrit le quotidien, la révision de ce barème de taxation tombe plutôt mal, en raison de la chute des ventes que connaît le secteur depuis au moins quatre ans.
Citant l’un d’entre eux, l’Economiste rapporte que les ventes du secteur ont chuté d'au moins 35% en quatre ans, et la tendance est loin de s’estomper. Pour expliquer ce déclin qui intervient après plusieurs années de croissance, les industriels évoquent plusieurs raisons. La première est que les consommateurs s’orientent de plus en plus vers les jus de fruits frais, d'autant que les prix sont de plus en plus compétitifs. Deuxièmement, les alertes quant aux risques de diabète ont également poussé les consommateurs à être plus vigilants. A cela, il faut bien entendu ajouter la baisse du pouvoir d’achat qui pénalise ce genre de produits au profit des produits de première nécessité.
La hausse de la TIC n’est donc pas la bienvenue dans ce secteur. D’autant plus que, comme l’explique l’Economiste, elle se répercutera inéluctablement sur le prix de vente final au consommateur. Naturellement, certains industriels sortent de leurs gonds, dénonçant un acharnement sur le secteur en raison de la proportion de sucre dans ses intrants alors que d’autres industriels, qui en utilisent également dans leur processus de production, ne sont pas inquiétés.