Exit les aspects juridiques et administratifs. Ce qui pose un réel problème aux Petites et moyennes entreprises (PME), c'est le financement. Selon L'Economiste qui relaie, dans son édition du 15 décembre, une étude du cabinet de conseil Epitaphe, 50% d'entre elles ne remplissent pas les conditions exigées pour l'obtention d'un crédit et ce, aussi bien au niveau des données financières que de la garantie des coûts.
Face à cette impasse, 21,4% des PME sollicitent une simplification des dossiers de crédit, 20,3% exigent un allégement des garanties exigées et 15,4% une réduction des taux de crédit. Cependant, 31,9% souhaitent une amélioration du service et de la qualité des interlocuteurs, ainsi qu'un raccourcissement des délais de réponse. D'ailleurs, 58,60% des PME déclarent se financer en fonds propres. Seules 31% ont recours aux crédits bancaires, alors que les bénéficiaires de subventions ne dépassent pas les 6,90%. Il n'empêche que 43,5% des PME n'ont pas eu recours au crédit bancaire durant les trois dernières années. 74,1% des PME n'ayant pas demandé de crédit n'ont pas non plus investi au cours cette même période.
Parallèlement, 72,6% des PME affirment avoir besoin d'appuis publics. Pour 37% d'entre elles, le recours aux subventions publiques leur permettrait de financer leurs marchés, tandis que 24,7% consacreraient les aides à la réalisation d'investissements en équipement matériel et 24,2% à l'export. A ce propos, pour 26,7% des PME, la part des exportations est inexistante dans le chiffre d'affaires. Mais elle représente entre 11 et un peu plus de 50% du chiffre d'affaires pour 40% des PME.
Autre frein: l'accès à l'information. Seules 4,8% des PME estiment que les dispositifs d'appuis publics sont accessibles. Nombre de patrons d'entreprises s'informent d'ailleurs par le biais des événements (31,3%) ou par le bouche à oreille (29,2%).
Au niveau des relais de croissance, 17,3% des PME réclament une réduction des charges fiscales et 13,4% demandent une amélioration du climat des affaires pour accélérer leur croissance. La flexibilité des banques, quant à elle, ne vient qu'en troisième position avec 12,4%, tandis que les subventions publiques n'intéressent que 5,4% de l'échantillon interrogé.