Le Maroc opte pour une diversification des sources d’approvisionnement en blé sur le marché international. C’est ce qu’a indiqué le ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, Mohammed Sadiki, dans une réponse à une question écrite à la Chambre des représentants. Même si le Royaume n’a pratiquement pas été affecté par la crise en Ukraine -l’Ukraine et la Russie étaient jusqu’ici les deuxième et troisième exportateurs vers le Maroc-, le pays adopte une stratégie de diversification et se tourne vers l’Amérique latine, rapporte Aujourd’hui le Maroc dans son édition de ce 13 juin.
Au cours de la précédente saison agricole, le Maroc a importé du blé à partir de 25 pays issus d’Europe, d’Amérique du Nord, d’Amérique latine et d’Asie. Durant la première partie de la saison actuelle, le pays a fait ses commandes auprès de 15 pays, le Brésil et l’Argentine englobant notamment 41% des importations marocaines en février dernier.
Le journal indique que, lorsque la situation le permettait encore, les importateurs marocains de blé ukrainien ont atteint les 5,6 millions de quintaux de blé tendre et 500.000 quintaux d’orge sur la part habituelle des importations ukrainiennes pour le Maroc, soit environ 8,7 millions de quintaux de blé tendre et 670.000 quintaux d’orge.
S’agissant du blé dur, le ministre de tutelle affirme que les prix dans les principaux pays émetteurs (la France et le Canada) demeurent très élevés. Aussi, comme le poursuit Mohammed Sadiki, les services compétents étudient-ils les différentes pistes capables d’alléger l’impact des prix du blé dur et ses produits dérivés sur le pouvoir d’achat des Marocains.