Avec un délai supérieur à 20 minutes pour trouver une place de stationnement dans certaines zones de la capitale économique, les automobilistes casablancais ne savent plus où donner de la tête. Devant un parc automobile en forte augmentation, et sans réponse adéquate de la part des municipalités, la solution pourrait venir des initiatives privées de création de parking multiplexes, nous apprend la Vie Economique de ce vendredi 3 avril. L’hebdomadaire, qui consacre une enquête à ce sujet, nous explique que depuis quelques années, des investisseurs se lancent sur ce créneau plutôt juteux. On compte un nombre de plus en plus important dans plusieurs quartiers de la ville, notamment Derb Omar, Benjdia, Mustapha El Maani ou encore Hassan II et Abdelmoumen.
Investissement privéLa plupart de ces parkings verticaux appartiennent à des particuliers ou à des sociétés, elles-mêmes détenues essentiellement par un seul promoteur. L’auteur de la petite enquête cite notamment le propriétaire d’un de ces immeubles destinés au stationnement sis à la Rue Abdallah El Mediouni, au quartier Derb Omar. Selon ce dernier, "les exploitants réalisent aujourd’hui des investissements pour l’augmentation de la capacité d’accueil et surtout justifier l’augmentation du prix".
Juteux businessLe moins que l’on puisse dire, c’est que le prix n’est pas donné. En effet, une place coûte entre 250 et 700 dirhams par mois selon les horaires de stationnement. L’exemple est cité du parking Coli à Derb Omar toujours, la place est facturée 400 dirhams par mois pour des journées de 8h à 18h. La plupart des parkings verticaux fonctionnent selon une formule mensuelle beaucoup plus facile à gérer que les nombreuses entrées et sorties. Par conséquent, le prix s’en ressent légèrement. L’hebdomadaire précise notamment que les immeubles ont une capacité variant entre 100 et 350 places, mais ils offrent leur services 24h/24 et 7j/7. C’est ce qui en facilite d’autant la rentabilisation.