Le changement climatique devrait stimuler l'exode rural en raison de la raréfaction de l’eau. Tel est le constat dressé par la Banque mondiale dans un récent rapport consacré au stress hydrique, rapporte La Vie Éco dans sa livraison hebdomadaire.
D’après la Banque mondiale, la migration climatique devrait augmenter au cours des trois prochaines décennies. Chiffres à l’appui, l’institution financière explique que 1,9 million de Marocains ruraux, soit 5,4% de la population totale, choisiraient de se déplacer d’ici 2050. En tirant la sonnette d’alarme, le rapport de la Banque mondiale relève que le Royaume se trouve dans une zone à haute vulnérabilité climatique. Ainsi, le Maroc est considéré comme l’un des pays les plus pauvres en eau au monde, rapporte l’hebdomadaire La Vie Éco.
Toujours selon la Banque mondiale, le Royaume se rapproche rapidement du seuil de pénurie absolue. Celui-ci est fixé à 500 m3 par personne et par an, rappelle l’hebdomadaire La Vie Éco.
Cette situation est due en partie à la vulnérabilité des cultures. En effet, l’agriculture pluviale, particulièrement vulnérable aux sécheresses et à la pénurie d’eau, représente encore 80% de la superficie cultivée du pays et emploie la majorité des travailleurs agricoles, relève la Banque mondiale dans son rapport.
Enfin, la Banque mondiale recommande au Maroc de revoir de fond en comble sa politique agricole, ainsi que d’adapter des choix de développement hydro-agricole adaptés à la nouvelle situation climatique. Il y va de la sécurisation de l’agriculture pluviale.
Selon l’hebdomadaire, plusieurs mesures liées au lancement du programme d’irrigation pour la saison en cours ont été prises dans les périmètres irrigués de Loukkos, la plaine du Gharb et Tafrata. Dans ce sens, une quantité temporaire d’eau a été allouée au lancement de la campagne agricole.