Alors qu’ils étaient censés se stabiliser voire baisser, les tarifs bancaires ont au contraire augmenté. Dans son édition du jour, L’Economiste qui se base sur les données de l'Indice des Prix de Services Bancaires calculé par Bank Al-Maghrib, les prix des services bancaires ont évolué plus vite que l'inflation sur les quatre dernières années.
Si, comme le rappelle le journal, des améliorations de la qualité des prestations ont été constatées, il reste encore des choses à faire en matière de transparence et de tarification. A ce titre, le quotidien constate qu’à l'ère du digital, des pratiques comme l’envoi de la lettre d'injonction en cas de dépassement de découvert engendrent un coût important pour le client, autour de 100 DH dans ce cas.
Justement, L’Economiste précise que la tarification du découvert reste méconnue. «Jusqu'en mars 2020, le taux d'intérêt appliqué à la facilité de caisse ne peut dépasser 13,57%», soutient le journal qui prévient que celle-ci varie en fonction du client et du profil de risque même «les conditions négociées au départ changent en cas de dépassement du découvert». Le peu de transparence sur les frais fracturés au client est aussi un problème.
Le quotidien affirme que «les conseillers clientèle, eux-mêmes, n'ont pas toujours la bonne information». Si les banques doivent, depuis 2011, de transmettre aux clients le récapitulatif des frais au moins une fois par an ainsi que les commissions et frais adossés aux crédits, aux opérations sur titres ou encore sur les opérations de placement, dans la pratique, il y a encore du travail à faire.
L’Economiste assure que a banque centrale promet de s'attaquer à la relation banque/client même si elle appelle à l’émergence d’associations de consommateurs plus dynamiques.
