En 2016, l'économie marocaine a continué à faire preuve de résilience. En dépit de la difficulté du contexte économique et politique international, le Maroc a réalisé deux records, notamment en termes de finances publiques. Il s'agit du taux des émissions sur les crédits d'investissement et des mesures engagées en faveur des entreprises, notamment le remboursement de la TVA, souligne Aujourd'hui le Maroc dans son édition du 30 janvier.
Selon Mohamed Boussaid, ministre de l'Economie et des Finances, le taux d'investissement a atteint 75% en 2016, soit une moyenne jamais réalisée jusqu’ici. Le ministre a par ailleurs évoqué des remboursements de la TVA de l'ordre de 10,5 milliards de DH.
Lors de sa présentation, Mohamed Boussaid a souligné une baisse “apparente du taux de chômage”. Il explique qu'entre le 3e trimestre de l'année 2015 et le 3e trimestre de 2016, le Maroc a connu une perte nette de 73.000 postes d'emploi. Cette perte résulte, selon lui, de la “création de 30.000 postes d'emploi rémunérés, exclusivement en milieu rural, et la destruction de 103.000 postes non rémunérés”.
Concernant la croissance, celle-ci a été largement impactée par la sécheresse. La valeur ajouté agricole a ainsi reculé de 8%. Une baisse qui se répercute sur la production céréalière, qui a atteint 33,5 millions de quintaux sur la campagne 2015-2016 contre 115 millions de quintaux durant la campagne précédente. Ce recul est néanmoins compensé par la performance des autres filières: la production oléicole, par exemple, a progressé de 24%, tandis que la production agrumicole a évolué de 7%. L'élevage et la culture maraîchère ont affiché une performance oscillant entre 4 et 5%.