Dès son lancement officiellement, l’Observatoire européen de la fiscalité fait déjà parler de lui. Dirigé par l'économiste français Gabriel Zucman, ce nouveau laboratoire de recherche chargé d'aider l'UE dans sa lutte contre les pratiques fiscales abusives a glissé l’idée de mettre en place un taux minimum mondial sur les multinationales de 25% afin que l’UE collecte 171 milliards d'euros supplémentaires, rapporte ce 1er juin La Tribune sur son site Internet.
«Cette somme représente plus de la moitié du montant moyen collecté par l'impôt sur les sociétés dans l'Union européenne et 12% des dépenses de santé», expliquent les auteurs des premiers travaux de l’Observatoire sur la mise en place d'un taux minimum sur les sociétés. «Cependant, ces recettes vont en grande partie dépendre du taux minimum conclu dans l'accord, poursuivent-ils. Ave
c un taux de 21%, l'Union européenne pourrait collecter environ 100 milliards d'euros. Passer d'un taux de 21% à 15% pourrait réduire les recettes par un facteur deux».
L’idée portée par l’Observatoire européen de la fiscalité, et appuyée par son étude, n’arrive pas par hasard. Outre son lancement, l’Observatoire dévoile ses premiers travaux quelques jours avant la réunion des ministres des Finances et des gouverneurs des banques centrales du G7, prévue en fin de semaine à Londres.
«Il est important d'avoir de la transparence fiscale au moment de la relance, a notamment déclaré le Commissaire européen Paolo Gentiloni lors d'une conférence de presse ce 1er juin. Nous sommes à deux doigts de parvenir à un accord fiscal à l'échelle internationale. Le lancement de l'observatoire fiscal européen représente une étape importante pour la transparence fiscale».