Le gouvernement français lance mardi l'attribution des premières fréquences du réseau 5G qui devrait se déployer sur le territoire dans les mois à venir. Selon Le Figaro, l’opération qui devrait rapporter plusieurs milliards d’euros à l’Etat a pris quelques mois de retard en raison de la crise sanitaire.
Le journal français de droite rapporte que les enchères "doivent permettre aux opérateurs (Orange, SFR, Bouygues Telecom, Free) d'acquérir 11 blocs de fréquences aujourd'hui inutilisés, et ouvrir la voie aux premières commercialisations de services 5G dans certaines villes d’ici fin 2020".
Le déploiement du réseau se fera de manière progressive, en utilisant, dans un premier temps, la bande allant de 3,4 à 3,8 gigahertz (GHz) sur le spectre électromagnétique. Chacun des opérateurs a déjà décroché un bloc de 50 mégahertz (MHz) dans cette bande, moyennant la coquette somme de 350 millions d'euros. "Avec les 110 MHz supplémentaires mis en jeu, l'Etat espère encaisser 2,17 milliards d'euros au minimum", note le quotidien.
Pour garantir une concurrence transparente aux différents intervenants dans ce marché naissant, l’Arcep, le gendarme français des télécoms, tient à encadrer les tickets d’entrée, et fixe "un prix de réserve de 70 millions d'euros par bloc". Sébastien Soriano, le président de l’Acerp, précise pour sa part qu’un opérateur ne pourra pas acquérir plus de 100 MHz afin de garantir un accès équitable à l’ensemble des opérateurs.
Toujours est-il que les premiers déploiements de la 5G engendrent l'hostilité d’une partie du grand public, des responsables politiques, ainsi que d’un nombre non négligeable d’ONG, qui n’hésitent pas à remettre en question l'intérêt de cette nouvelle technologie, compte tenu des risques pour la santé et l'environnement qu’elle présente.
Le Figaro remet à l’ordre du jour le moratoire sur l'attribution des fréquences proposées dans une tribune signée courant septembre par près de 70 élus de gauche et écologistes, parmi lesquels Jean-Luc Mélenchon, Yannick Jadot, ou encore la maire de Marseille, Michèle Rubirola. Une requête mise à bas par le gouvernement qui décide de maintenir son agenda, et met en avant le retard pris sur les pays avancés ayant déjà adopté la 5G.