Le temps de la Coupe du monde qui se déroule au Qatar, les trois opérateurs nationaux (IAM, Orange et Inwi) livrent un match des plus décisifs, celui du roaming. «Les trois opérateurs ont lancé des offres taillées sur mesure aux besoins des usages des supporters de l’équipe nationale», indique le quotidien L’Economiste dans son édition du mardi 22 novembre.
L’enjeu est de taille: ils sont quelque 80.000 Marocains d’ici et d’ailleurs à faire le déplacement au Qatar pour assister aux trois matchs du premier tour que disputeront les Lions de l’Atlas, soit autant de clients potentiels. «Evidemment, ces supporters et aficionados des Lions de l’Atlas en particulier et du football en général ont besoin de maintenir un contact instantané avec leurs proches et familles, voire leurs activités professionnelles», lit-on.
Si l’équipe nationale passe le premier tour, les recettes sont appelées à se démultiplier. Cité par L'Economiste, Khalid Ziani, expert IT et Télécoms, confirme. «Il y a un marché et des opportunités illimitées pour le streaming des matchs et festivités, la vidéo à la demande VOD, les reportages, les podcasts, les tutoriels, les communications…», affirme-t-il.
Pour le roaming, les opérateurs marocains peuvent faire valoir des synergies avec les groupes locaux. Sur ce jeu, Inwi part favori. Et pour cause, l’opérateur bénéficie de la force de frappe d’un actionnaire de référence basé au Moyen-Orient: Zain Ajial. Ceci, même si Maroc Telecom peut également jouer des coudes puisqu’adossé au groupe émirati Etisalat.
Là encore, la non-mutualisation des infrastructures entre opérateurs freine le développement de cette niche précieuse. Ce type d’événement suppose une bande passante extrêmement élevée. Sinon, la qualité du signal, si la demande est forte, sera médiocre avec beaucoup de latence et des interruptions régulières.
Sans mutualisation, les opérateurs «ne peuvent pas développer une offre acceptable», tranche Ziani. «Dans certaines localités, des petites villes voire des ruelles de grandes agglomérations, il n’y a pas le choix entre trois offres différentes…C’est le diktat de l’opérateur unique. Il n’y a pas encore un environnement où la concurrence et la compétitivité sont favorisées», explique l’expert IT.