Les trésoreries des entreprises cotées restent sous tension. Dans son édition du jour, L’Economiste rapporte que les créances en souffrance des entreprises non financières ont augmenté de 1% à 39 milliards de DH sur les huit premiers mois de l'année. «La situation est moins critique qu'anticipée», tempère le journal même si les bilans des émetteurs ne sont pas vraiment rassurants.
Dans le détail, les situations sectorielles et individuelles sont disparates. «En moyenne, la dette nette des sociétés du Masi a représenté 63% des fonds propres à fin juin 2019 et le ratio d'endettement s'est dégradé de 6 points par rapport à la même période l'année dernière».
Le quotidien explique cela par «la forte baisse des profits au 1er semestre (-11%)». En face, la dette a augmenté de 7,8% à 61,5 milliards de DH. «Une seule entreprise, en l'occurrence Maroc Telecom, est à l'origine de 87% de la hausse de la dette du marché», relève L’Economiste. Hors Maroc Telecom, la hausse de la dette aurait été contenue à 1,4% et atténué la hausse du taux d'endettement moyen du marché.
Ceci étant, le quotidien remarque la persistance de la tension sur les trésoreries dans certains secteurs au cours du premier semestre. «En dehors des sidérurgistes et des sociétés de construction métallique qui sont les cas plus visibles en raison de la présence de certaines structures en Bourse, un grand nombre d'entreprises souffrent des mêmes problèmes». Cela pousse les entreprises à renégocier les lignes de découvert ou bien les répercuter sur leurs fournisseurs. D'où l'envolée des délais de paiement sur le marché.
