Face aux importations «sauvages», l’Association marocaine de l’industrie textile et habillement (Amith) appelle à des mesures urgentes dans la loi de Finances 2019, comme le rapporte L’Economiste dans son édition de ce 12 septembre. Malgré un export qui atteint des taux d’accroissement des ventes à l’étranger de 8,8 % en 2016 et 4,9 % en 2017, le secteur peine. La raison? Le marché local estimé à plus de 4,4 milliards de dirhams, qui doit faire face aux importations en provenance de certains pays et à la contrebande, «difficile à éradiquer», comme l’affirme le président de l’Amith, Karim Tazi. Le textile habillement et la friperie représentent 36 % des saisies de marchandises opérées par la Douane. Karim Tazi pointe clairement du doigt «les importations déloyales des enseignes low-cost» et des «réseaux de contrebande organisés au nord du Maroc et à partir de la Mauritanie».
Pour rebooster le secteur du textile qui perd 20.000 emplois par an depuis le début de la décennie, l’Amith propose ainsi deux pistes: des subventions directes ou des mesures fiscales via, entre autres, une baisse de la TVA pour encourager la consommation de la production locale. La mesure prise devrait s’accompagner, ajoute le journal, d’une hausse des droits de douane qui permettra à la fois de compenser le manque à gagner en termes de recette et de freiner les importations «sauvages».
Autres revendications de l’Amith: l’amélioration de l’environnement et le renforcement de la formation, ainsi que le soutien à l’émergence d’entreprises de taille intermédiaire qui, comme l’explique le quotidien, pourront, à moyen terme, tracter les sous-traitants.