C’est une belle opération qui a pu être réalisée par le secteur du textile, à fin août. Avec une progression de 8% des exportations des vêtements confectionnés à 15 milliards de DH et de celles de la bonneterie à 4,7 milliards de DH, le secteur du textile se redresse.
Dans son édition de la semaine, La Vie Eco attribue ces performances à «la percée du textile marocain dans les pays de l’Union européenne». Toujours d’après le journal, le royaume grimpe dans le top trois des fournisseurs de l’UE juste derrière le Vietnam et le Cambodge. Il gagne ainsi 4 places par rapport à l’an dernier. Selon une source au sein de l’AMITH, citée par l’hebdomadaire, le Maroc fait bien de se positionner derrière ces deux pays asiatiques qui ont fortement progressé ces dernières années. Il fait encore mieux puisqu’il marque des points par rapport à ses compétiteurs directs, soit la Turquie, l’Egypte et la Tunisie.
Cette amélioration de l’offre exportable au niveau du textile marocain signifie que le pays est entré dans les stratégies de sourcing des donneurs d’ordre européens. Il doit, comme le conseille La Vie Eco, profiter d’une conjoncture favorable marquée par la hausse des prix dans les pays asiatiques et saisir cette opportunité pour renforcer son positionnement.
Le royaume doit aussi tirer profit de sa stabilité politique et du développement du concept du fast fashion qui requiert une proximité géographique. Des atouts dont ne disposent pas plusieurs de ses concurrents.
Dans ce contexte, l’avenir s’annonce radieux pour le textile. Si le Vietnam et le Cambodge profitent de facilités d’entrée dans les pays européens, le Maroc doit travailler pour améliorer son offre. L’hebdomadaire croit savoir «que cela devrait se faire dans les mois à venir, après l’enclenchement des mesures de la stratégie sectorielle de l’industrie du textile et la mise en place des différents écosystèmes».