Textile: trois nouveaux contrats de performance

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Revue de presseKiosque360. Aide à l'investissement, soutien à la créativité… Tour d'horizon des nouveautés contenues dans les trois nouveaux contrats de performance signés récemment.

Le 03/06/2016 à 01h46

L'Association marocaine des industries du textile et de l'habillement avait signé, en septembre 2015, avec le ministère du Commerce et de l'industrie, trois contrats de performance relatifs aux écosystèmes des filières du denim, du fast fashion et de la distribution des marques marocaines. Au courant de ce mois de juin, les filières maille, linge de maison et textile technique sont également dotées d'écosystème à travers la signature de trois nouveaux contrats de performance. Selon un article de La Vie Eco, dans son édition du 3 juin, les paramétrages, les objectifs et les dispositifs sont déjà arrêtés et prêts.

Ainsi, on retiendra un appui aux investissements matériels et immatériels, une aide à l'assistance technique et une aide à la créativité et l'innovation. Des aides conséquentes selon l'Amith qui annonce que l'appui à l'investissement variera de 20 à 30 % du total en fonction de la taille de l'entreprise, que l'aide à l'assistance technique est de l'ordre de 3 millions de dirhams et, enfin, que les entreprises intéressées bénéficieront d'un soutien à hauteur de 50 à 80% du montant investi, en vue d'améliorer la créativité et l'innovation au niveau de leur production.

Ces trois nouveaux contrats de performance viendront donc compléter les trois premiers en vigueur depuis septembre 2015 et constituent, selon des industriels, une rupture avec le passé dans la mesure où les dispositifs mis en place sont faciles d'accès pour les entreprises intéressées. Les réalisations, depuis le mois de septembre, le prouvent.

En effet, au 29 mars, 28 convention d'investissements sur les 70 prévues dans le cadre des écosystèmes ont été signées, dont 22 relative à la mise en place de programmes d'investissement pour la croissance et 6 concernant les entreprises locomotive. L'Amith précise aussi que sur les 6 projets d'entreprises locomotive, deux concernent l'amont textile. Autres indicateurs retenus par l'association: les projets d'investissement signés permettront la création de 12% des 100.000 emplois prévus par la stratégie sectorielle à l'horizon 2020 et représentent 26 à 27% des 5 milliards de dirhams d'exportation prévus globalement pour les trois filières concernées. Satisfait de ce premier bilan des écosystèmes denim, fast fashion et distribution locale, l'Amith estime que la stratégie sectorielle permettra au secteur de doubler, voire de tripler sa taille d'ici 2020. “Notre ambition est de diriger le textile marocain à la première place au niveau africain et à la deuxième au niveau du bassin méditerranéen”. Une ambition qui nécessite, selon les professionnels, une mise à niveau de l'amont textile en vue d'une spécialisation selon le modèle turc ou le modèle portugais, par exemple. C'est-à-dire développer l'amont en fonction des besoins des industriels. Cela implique une stratégie par paliers pour maîtriser les teintures, puis le tricotage, le tissage et, enfin, la filature.

Les professionnels précisent également que deux principaux leviers sont à actionner pour garantir la réussite de la stratégie, notamment la refonte du mécanisme de la règle d'origine et la réhabilitation des acteurs sur le marché local via une lutte contre la contrebande. La lutte contre la contrebande représente en effet, selon l'Amith, 90% du marché local. L'objectif est d'aider un plus grand nombre d'acteurs locaux à s'organiser afin de structurer leur offre. Notons que le marché local devrait atteindre 90 milliards en 2025. Aujourd'hui, ce marché évolue de 6 à 7% anuellement. Mais cette progression est essentiellement captée par les importations illégalles en provenance du Sud, de Sebta et de Melilla.

Par Sanae El Asrawi
Le 03/06/2016 à 01h46