Suite aux essais concluants sur la ligne classique pour vérifier et valider le comportement des nouvelles rames à grande vitesse sur les rails conventionnels, et après avoir franchi avec succès les phases d'essais des infrastructures des quarante premiers kilomètres de LGV sans circulation, une nouvelle étape importante commence, indique l’ONCF dans un communiqué.
Selon l’Office, il faut mener tous les tests permettant de vérifier la compatibilité de tous les composants du système de la grande vitesse pour une circulation à 320 km/h, notamment la rame à grande vitesse circulant sur une voie équipée de sa caténaire, de son système de signalisation et de télécommunications, ainsi que de son système d’alimentation électrique.
L’ensemble de cette première zone d’essais a été préalablement mis sous tension le 27 janvier avec un courant alternatif de 25.000V, une première pour le réseau ferré marocain, souligne l’ONCF, notant que ces essais dynamiques sont réalisés par étapes. Chacune d’elles est importante afin de s’assurer progressivement de la performance globale.
Ainsi, sur un linéaire de quarante kilomètres à partir de Kénitra, les trains circuleront graduellement jusqu’à une vitesse maximale de 160 km/h, précise l’ONCF, ajoutant que les montées en vitesse auront lieu par paliers, dans le courant du deuxième semestre 2017, pour atteindre une maximale de 320 km/h sur une centaine de kilomètres.
Dans un premier temps, les essais couvriront tout le tracé, y compris les raccordements au niveau des gares de Tanger et de Kénitra, afin d’homologuer l’infrastructure et le matériel roulant sur l’ensemble de la LGV, fait savoir l’ONCF, précisant que l’objectif est de tout finaliser pour une mise en service de la ligne à l’été 2018.
Parallèlement à ces essais, les travaux de génie civil sont en cours d’achèvement au nord de la ligne, rappelle l'ONCF, précisant que plus de 175 km de plateformes sur un total de 200 km sont déjà réalisés .
La pose de la voie se poursuit également sur tous les fronts depuis les deux bases de travaux de Kénitra et de Tnine Sidi El Yamani à une cadence très soutenue, et plus de 120 km de rails sont aujourd’hui posés, selon le communiqué qui ajoute que le projet enregistre un taux d’avancement de 87%, toutes composantes confondues.
L’ONCF et l’ensemble des entreprises impliquées ont pris toutes les mesures nécessaires pour sécuriser le périmètre des essais, notamment la clôture de la ligne.
Plusieurs réunions de sensibilisation auprès des autorités locales et de la population riveraine le long du tracé ont été organisées afin d'informer des risques liés à la mise sous tension et à la circulation des trains.