Tirer profit de la crise sanitaire

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Revue de presseKiosque360. Maali Institute, think tank dédié aux problématiques du secteur financier, vient de révéler une analyse portant sur l’impact de la crise sanitaire sur l’économie nationale.

Le 01/04/2020 à 19h07

Décidément, le Covid-19 a le même effet sur les économies que sur le corps humain. Si certains métabolismes résistent au virus, d’autres succombent. Il en est de même pour l’activité économique des pays touchés, rapporte Aujourd’hui le Maroc dans son édition du 2 avril.

Si la crise sanitaire a freiné l’élan de nombreux secteurs, elle en a propulsé d’autres sur le devant de la scène. Les branches rescapées sont celles qui évoluent constamment en termes de technologie, de culture et de modèle d’affaires. Les entreprises qui y opèrent survivront donc à la crise, alors que celles qui présentent une résistance au changement garderont, malgré l’effort de réanimation, de lourdes séquelles.

Toutefois, ces constats ne sont pas valides pour les secteurs directement impactés, en l’occurrence le tourisme ou encore le transport aérien, soulignent les experts de Maali Institute, think tank dédié aux problématiques du secteur financier et, notamment, à la finance «islamique». La filiale d’Al Maali Consulting Group vient de révéler une analyse portant sur l’impact de cette crise sanitaire sur l’économie nationale, aussi bien sur le tissu entrepreneurial que sur la composante «finance». Une radioscopie positive dans la mesure où l’institut voit en ce Covid-19 un défi et un avantage. Le challenge étant de maintenir l’activité et réduire l’impact de cette crise. L’opportunité consiste par ailleurs à exploiter cette phase pour revoir le business model et le faire évoluer.

«Le recours limité aux agences physiques des banques dans le contexte actuel accélérera la transformation du paysage bancaire dans le futur, en favorisant les banques avec les capacités digitales plus fortes». Un constat fait par Mohamed Wail Aaminou, directeur général du cabinet Al Maali Consulting Group. A cet égard, les banques marocaines devraient tirer profit de cette crise pour expérimenter une refonte radicale de leurs modèles opératoires et les adapter à la nouvelle réalité du marché qui se profile. «La transition vers une banque digitale et agile n’est pas principalement un challenge technologique, les solutions sont en effet disponibles sur le marché et ont surtout déjà été déployées avec succès dans plusieurs contextes», relève encore Mohamed Wail Aaminou. Et de conclure que «le challenge se situe plutôt au niveau de l’évolution du business model, de la revue des processus opérationnels et, finalement, de la culture d’entreprise et de la conduite du changement».

Par Fayçal Ismaili
Le 01/04/2020 à 19h07