L’agro-industrie souffre d’un manque drastique de compétitivité. Dans son édition du mercredi 6 juillet, L’Economiste constate que cette situation va à contre-courant des évolutions positives réalisées dans l’agroalimentaire grâce au Plan Maroc Vert. D’ailleurs, la filière, qui draine un chiffre d’affaires de 126 milliards de DH, table sur une amélioration de son activité à 203 milliards de DH à l'horizon 2020. Si cette situation a de quoi réjouir, le président de la Fenagri, Amine Berrada Sounni, cité par L’Economiste, déplore toutefois le manque de «vision pour redynamiser le volet industriel». En effet, à peine 15% de la production est transformée. Cela représente un «manque à gagner qui empêche l’émergence d’une industrie de première trasformation et freine, par ricochet, les industries de seconde et troisième transformation.
Si le Maroc n’a donc pas profité des différents ALE, il n’a pas non plus réussi à éradiquer les importations illégales. La contrebande représente un manque à gagner de 5 milliards de DH. Selon un membre de la Fenagri cité par le journal, «si le poids de la contrebande était produit localement, le PIB de 30 milliards de DH devrait passer à 45%, soit un chiffre d’affaires de 100 millions de DH».
Force est de constater qu’en dépit de l’implantation des grandes multinatioanles au Maroc, le marché n’a pas été tiré vers le haut. Les professionnels proposent, dans ces conditions, d’avancer rapidement sur le contrat-programme pour renforcer la conpétitivité de l’industrie.