Lahcen Haddad ne lésine pas sur les moyens de booster le tourisme interne. Selon L’Economiste, dans son édition du 20 juillet, le ministre a récemment lancé une nouvelle (et énième, diront certains) mesure: le réaménagement des vacances scolaires, selon une approche régionale.Ainsi, trois grandes zones ont été identifiées: Rabat-Kenitra (zone 1), qui comprend également Tanger, Tétouan, Al Hoceima et l’Oriental, le Grand Casablanca-Settat (zone 2) qui englobe aussi Fès, Meknès et la vallée du Drâa, et enfin Marrakech-Safi (zone 3) qui intègre Souss-Massa, Guelmim, Laâyoune, Béni Mellal, Khénifra ou encore Dakhla. Chacune de ces zones ayant un calendrier de vacances dédié. Par exemple, pour les vacances d’hiver, l’échéance fixée va désormais du 15 au 22 novembre pour la zone 1, du 22 au 29 novembre pour la zone 2 et du 29 novembre au 6 décembre pour la zone 3.
Ce nouveau dispositif, décidé lors des dernières Assises du Tourisme et pour lequel la Confédération nationale du Tourisme (CNT) a longtemps milité, devrait permettre d’augmenter l’activité touristique interne de 3 à 5% par an entre 2015 et 2020, d’après les projections de Lahcen Haddad.Un changement qui tombe à pic, vu la baisse du tourisme externe. En 2014, le tourisme interne a représenté 27% des nuitées dans les établissements hôteliers classés. Cette performance en fait le second marché émetteur de touristes. Le segment pèse ainsi 64% de la demande adressée aux principaux établissements hôteliers de catégories 3,4 et 5 étoiles, pour un chiffre d’affaires d’environ 30 milliards de DH. Pour rappel, la Vision 2020 a pour objectif de porter la part des nuitées des nationaux à 40%. Pas sûr, cependant, que les familles qui voyagent à travers le pays lors des vacances scolaires aient les moyens de se loger au sein des hôtels de luxe, ni que ceux qui en ont les moyens choisissent le Maroc comme destination de choix!
