La reprise du tourisme ne devrait pas intervenir avant avril 2021. Dans son édition du jour, L’Economiste, qui s'appuie sur le dernier rapport de la Confédération Nationale de Tourisme (CNT), rapporte que le secteur «devra, en plus, faire face à une longue période d’inactivité ou d’activité réduite». Le journal ajoute que les pertes anticipées se chiffrent à plusieurs milliards de dirhams. L’ensemble des acteurs du secteur seront affectés et devront affronter une période très difficile jusqu’à décembre 2020.
«La reprise timide et graduelle ne pourra se faire qu’à partir du mois d'avril 2021», précise le quotidien. D’où l’appel des professionnels à une mobilisation générale pour sauver un «secteur vital pour l’emploi et pour l’économie, dont les pertes en devises pourraient atteindre 138 milliards de dirhams». Ils proposent donc, indique L’Economiste, «la mise en place d’un dispositif de sauvegarde spécifique au secteur qui s’articule autour du maintien de l’outil de production et des emplois et la sauvegarde de la compétitivité avec un plan de relance» comprenant un investissement supplémentaire estimé à 1,7 milliard de dirhams (1,2 milliard de dirhams pour la sauvegarde du secteur, 500 millions de dirhams pour la relance).
A cela s’ajoutent des mesures de soutien telles que «l’exonération des charges sociales et fiscales (IR, CNSS...) pour 12 mois en faveur des entreprises en activité ayant maintenu 80% des effectifs, ou le report de toutes les échéances de crédit pour les entreprises de 12 mois minimum au lieu des 3 mois accordés. Il y a également la possibilité, pour les entreprises qui conservent 80% des emplois, de payer leurs salariés par internet. Une défiscalisation des départs à la retraite anticipée sera également applicable aux salariés proches de l’âge de la retraite, à leur demande.