Cinq ans avant le bilan final, Lahcen Haddad, ministre du Tourisme, s’apprête à lancer une évaluation de la Vision 2020. Selon Les Ecos Inspirations, dans son édition du 15 juillet, celle-ci devrait coûter 7 MDH. Autant dire qu’il s’agit d’une étude d’envergure. Son objectif? Passer cette stratégie à la loupe, établir un diagnostic des travaux déjà engagés ou terminés et proposer une révision des objectifs affichés en 2010. L’étude sera livrée 120 jours après la date de désignation du cabinet de conseil.
Pour rappel, l’ambition de ce plan touristique n’est autre que de hisser le Maroc au rang des 20 plus grandes destinations mondiales et de s’imposer comme une référence sur le pourtour méditerranéen en matière de développement durable. Ce plan prévoit notamment de doubler la capacité hôtelière avec la création de 200.000 nouveaux lits, dans la perspective d’un doublement des arrivées de touristes, d’un triplement du nombre de voyages domestiques, de la création de 470.000 emplois directs ou encore de l’accroissement des recettes touristiques pour atteindre environ 140 MDH par an.
Seulement, pour l’instant, le ministère fait face des retards. De plus, la Vision 2020 évolue dans un contexte marqué par une conjoncture macro-économique internationale difficile et un environnement géopolitique particulier (un euphémisme !), selon le ministre du Tourisme.Le but principal de cette fameuse étude, selon ce dernier, sera donc bel et bien (in fine) l’accélération de la Vision 2020 selon un plan d’action détaillé touchant principalement aux 6 programmes structurants du plan Azur 2020 (développement durable et ressources naturelles, patrimoine et héritage, animation / sports / loisirs, tourisme d’affaire et enfin tourisme interne).Parmi les autres priorités, le soutien à l’investissement et, bien sûr, le développement du transport aérien. Certains risquent d’avoir du pain sur la planche!